Vous avez dit permaculture ?

Un moment que je tourne autour de la permaculture, que petit à petit je m'y intéresse et que finalement je mets en pratique de plus en plus bien que ce système soit tellement évident qu'on est tous un peu permaculteur dans l'âme. Pour les grandes définitions, je vous laisse le soin et le choix d'aller piocher sur internet et dans les différentes publications qui fleurissent à ce sujet.

Pour l'instant ce constat : chacun construit sa propre permaculture. Et ce qui est assez jubilatoire dans ce système c'est le côté "rien ne se perd tout se récupère", se recycle, s'enchaine, tout a une utilité.

La bio écolo-permaculture donc, version maison, en vrac et réflexions :

Contempler, s'imprégner...

J'ai commencé au jardin, il y a déjà quelques années à ne plus retourner la terre (pour ne pas perturber toute la vie là-bas-dedans), à seulement l'aérer et à faire mon propre compost. Je couvre toutes les cultures en permanence en alternant les couches de branches broyées, de feuilles mortes, de tontes fraiches ou séchées. Incroyable ce que la terre à gagnée en qualité : les vers de terre et autres transforment tout ça rapidos en humus. Et puis ça garde tellement bien l'humidité. En plus les mauvaises herbes qui poussent dans cette couche de couverture sont du coup extrèmement faciles à enlever. Tout bénef.

Voir d'un autre oeil les dites mauvaises herbes et les insectes (heu pas tous, faut pas déconner). Leur laisser un peu d'espace.

Plus de IDE, pesticides etc... ni engrais chimique mais du compost, du compost, du compost.

Un truc génial : arracher les "mauvaises herbes" et les laisser sur place pour qu'elles se compostent directement en place sur le sol... Fini les brouettes  à évacuer ! Et recycler, toujours recycler, j'adore !

Marcher le moins possible sur les zones plantées pour garder la terre souple et la moins compactée possible.

Faire ses propres graines, tellement facile la plupart du temps et tellement joli. Les échanger avec les copains jardiniers.

Poser devant sa porte dans des bacs, tous les surplus de semis et autres plantes divisées pour que les voisins se servent.

Tout mélanger : les fleurs, les légumes ; un chou par ci, un cosmos par là, un rang de haricot, 10 carottes, un basilic et 3 ratons laveurs.

On a perdu 58 % (oui 58 %) des vertébrés depuis les années 70. La moindre des choses est de faire attention à ceux qui restent et de les chouchouter un peu.

On a perdu jusqu'à 60 cm de terre végétale sur les parcelles cultivées à cause de l'érosion : la terre laissée à nue part avec le vent, l'eau de pluie. Dans 40 ans on est sur le terrain naturel, sur les cailloux... On a tellement flanqué de pesticides que la terre est morte (oui morte, improductive), donc on balance encore plus d'angrais et la boucle est bouclée, le cycle infernalisé et Bayer et Monsanto se frottent les mains et depuis peu se donnent la main. Elle est pas belle la vie ?

Récupérer un maximum l'eau de pluie (et autres) et moins grincer des dents en pensant à toute cette eau potable qui disparait dès qu'il faut arroser (même si c'est  pour la bonne cause).

Faire à manger, des p'tits plats maisons, avec des légumes d'à côté, et pas des tomates farcies au mois de janvier.

Se servir de ce qui nous entoure pour construire au jardin ou ailleurs : des terrasses avec des galets qu'on trouve en abondance ici ; une barrière faite avec le bois récupéré des tailles des arbres qui sont sur le terrain.

Consommer sans outrance, voir déconsommer, mais se faire plaisir quand même. Réutiliser les emballages, les sacs, les bouts de tissus, les boutons, les bouts de ficelles...

Une espèce de récupération d'un petit espace de liberté et d'autonomie, d'une logique naturelle, de ne plus rompre les liens des choses entre elles. Bon on réinvente la poudre là évidemment, on a juste fonctionné dans cette logique pendant quelques miliers d'années avant de tout oublier en quelques dizaines.

En toucher un mot autour de soi, parce que ça urge là.

A compléter...